Dans son rapport, Reporters sans frontières (RSF) mentionne deux instruments juridiques qui réduisent concrètement la liberté de la presse en Suisse. Le premier instrument est une modification du code de procédure civile, par laquelle le Parlement veut faciliter la prise de mesures préventives contre les médias (https://www.parlament.ch/press-releases/Pages/mm-rk-n-2022-01-14.aspx). Le deuxième instrument est l'article "muselé" de la loi sur les banques. Son article 47 est certes subordonné à la liberté des médias dans la Constitution fédérale et la CEDH, mais il a néanmoins empêché les rédactions suisses de faire des reportages sur les "Suisse Secrets". A cela s'ajoute le fait que même les grandes entreprises de médias se montrent réticentes à engager des procédures. La faute en revient aux fréquents procès SLAPP intentés aux médias et à la diminution de leurs propres ressources.
La politique doit se réveiller, un journalisme affaibli est dangereux.
impressum appelle toutes les forces politiques à renforcer les médias indépendants. Les restrictions à la liberté de la presse doivent disparaître de la législation suisse et les ressources économiques pour le journalisme doivent être renforcées. L'exemple de la Russie, où le contrôle démocratique du gouvernement ne fonctionne manifestement pas, nous montre clairement comment des médias faibles et contrôlés par l'Etat sapent la démocratie. En Russie, les médias sont contrôlés et intimidés depuis des décennies. (https://www.impressum.ch/details/suisse-secrets-la-suisse-ne-respecte-pas-les-standards-europeens-en-matiere-de-liberte-de-presse)
Défis économiques
La perte de quatre places dans le classement de la liberté de la presse est due en particulier à une pondération plus importante de l'indicateur économique. L'indicateur économique des médias met en évidence le lien entre la diminution de la diversité dans le domaine des médias d'une part et la qualité du débat public d'autre part. Le rejet du paquet de mesures de soutien aux médias a ici un poids négatif.
impressum se voit confirmé dans son évaluation de la situation de la liberté de la presse en Suisse par le rapport de RSF. Face à cette descente aux enfers, le travail d'organisations comme impressum, RSF et d'autres est plus nécessaire que jamais.