Jeudi soir, les journalistes présents en grand nombre à l’assemblée de rédaction de l’ATS ont décidé que la grève resterait suspendue et ont voté à la quasi-unanimité en faveur de mesures de lutte alternatives. Dans le cadre de la procédure de conciliation, elle attend du conseil d’administration qu’il fasse un pas en direction de la rédaction, comme il l’a promis, et qu’il suspende immédiatement les licenciements déjà prononcés.
Pour la rédaction, il va de soi que pour rendre possible une médiation, de nouveaux licenciements ne peuvent pas être prononcés jusqu’au terme de la procédure. En maintenant la grève suspendue, la rédaction contribue au bon déroulement du processus de conciliation. Elle en attend de même du conseil d’administration. C’est pourquoi elle continue d’exiger que les licenciements déjà prononcés soient suspendus sur-le-champ et qu’ils le restent jusqu’à la fin de la procédure.
Les personnes licenciées dans une lourde incertitude
Sans suspension des licenciements durant la procédure de conciliation, toutes celles et ceux qui ont déjà été congédiés feront face à une incertitude existentielle extrêmement pesante. Ils perdront leur place de travail sans connaître le contenu du plan social. Aux yeux de la rédaction, le plan social doit être amélioré de manière substantielle pendant la procédure et les réserves de près de 19 millions de francs doivent être investies dans le personnel et le développement de l’agence, et non versées sous forme de dividendes aux actionnaires.
La rédaction de l’ATS maintient ses revendications
Les revendications de la rédaction de l’ATS restent inchangées. Elles seront mises sur la table comme objet de négociation lors de la procédure de conciliation :
- Les licenciements déjà prononcés et les changements de contrat sont suspendus jusqu’à ce qu’une stratégie viable et responsable pour la future ATS soit présentée
- La direction de l’ATS et le conseil d’administration doivent entrer dans négociations sérieuses avec la commission de rédaction et les représentants des syndicats
- Une solution digne pour les collaborateurs forcés à des soi-disant «retraites anticipées» afin qu’ils ne tombent pas dans la misère
- Un bon plan social pour tous les collaborateurs touchés par la restructuration