Assange a été admis comme membre d'impressum avec un statut spécial en 2023 dans le cadre d’une campagne pour sa libération. De nombreuses autres organisations de journalistes dans le monde ont fait de même. En 2022, Edgar Bloch, alors président d’impressum, s’était notamment engagé pour la libération de Julian Assange lors d’un événement à Genève organisé par le Club suisse de la presse.
Cette campagne internationale menée par des ONG, accompagnée d'une intense diplomatie de l'ombre, a maintenant porté ses fruits : 17 accusations sur 18 ont été abandonnées par la justice américaine. En contrepartie, Assange comparaît volontairement devant un tribunal américain. Il plaidera lui-même « coupable » du 18ème chef d'accusation restant. Au lieu des 175 ans de prison dont il était menacé, il devrait, selon les informations disponibles, écoper de 62 mois. Assange a déjà purgé cette peine en détention en vue de son expulsion en Grande-Bretagne, et elle sera prise en compte. On s'attend donc à ce qu'Assange reste en liberté.
Malgré l’abandon de nombreuses accusations, la fuite et l’exil du désormais bien connu fondateur de Wikileaks laisse de profondes traces. « D'autres lanceurs d'alerte et journalistes d'investigation réfléchiront à deux fois avant de risquer une assignation à résidence pendant des années en trouvant asile au sein de l'ambassade équatorienne suivie de cinq ans de prison », déplore Urs Thalmann, directeur d’impressum. Au niveau international, il est aujourd’hui indispensable de s'engager pour une meilleure protection légale lors de la publication d'informations secrètes par les journalistes, lorsque la publication est d'intérêt public. Grâce à ses membres, impressum s'engage depuis des années dans ce combat en Suisse et à l’étranger en collaborant avec un réseau d’organisations de journalistes à l’international.