La CCT presse écrite est reconduite pour 2017

Après des hésitations, l’association des éditeurs Médias Suisses a communiqué fin novembre qu’elle n’avait pas l’intention de résilier la CCT cette année pour 2018.

Lors de son Assemblée générale du printemps, Médias Suisses avait laissé planer un doute concernant la reconduction de la CCT. Inquiets, les organes d’impressum avaient mandaté un groupe de travail qui a fait de multiples propositions. De septembre à novembre, lors des  négociations dans le cadre de la restructuration chez Tamedia, l’éditeur fait savoir que le dialogue social avait évité des licenciements. L’organisation faîtière des éditeurs a communiqué fin novembre son intention de ne pas résilier la CCT. 

Cela signifie que la CCT vaudra pour 2017 et de toute manière aussi pour 2018, une résiliation n’étant possible que pour l’année d’après. 

Votre comité et le secrétariat central regrettent évidemment que les barèmes des minimas de l’ancienne CCT n’ont pas pu être maintenus, étant donné la pression du côté des entreprises et les rapports de forces. Toutefois, la CCT a été adoptée démocratiquement par les membres d’impressum car elle continue à contenir des garanties importantes.

Parallèlement au combat des collègues chez Tamedia en Suisse romande, elle a été un facteur important pour forcer Tamedia à la table des négociations en vue d’obtenir un plan social. Ce qui, en comparaison, n’avait pas été possible en 2013 quand Tamedia réduisait le personnel au « Landbote » et aux « Zürcher Landzeitungen » malgré une très forte et longue mobilisation des journalistes, des manifestations et autres actions, soutenues aussi par des politiciens et des personnalités connues de la région. Faute de GAV, Tamedia ne s’est pas laissé impressionné et a appliqué d'une main de fer ses propres mesures d’accompagnement qui ne contenaient notamment pas de réduction du nombre des effectifs supprimés, pas de guichet volontaire ni de fonds d’accompagnement doté de 20'000.- Frs  par personne touchée.

Pour mémoire cette CCT contient une vingtaine de normes meilleures que le droit des obligations, comme un congé-maternité complètement payé de 16 semaines, quatre mois de délai de congé à partir de 10 ans d’ancienneté, six semaines de vacances dès 50 ans, des droits de consultation des sociétés des rédacteurs, un barème des minima pour les Libres, etc. Et  nous continuons à nous engager pour avoir à nouveau ces barèmes pour les employés. Les négociateurs pour la partie journalistes d’une nouvelle CCT en Suisse alémanique souhaitent s’inspirer beaucoup de cette CCT pour les négociations avec les éditeurs de Suisse alémanique. 

Enfin, une pétition est en cours de récolte chez  Ringier – Axel Springer expliquant pourquoi les journalistes tiennent à leur CCT. Elle sera remise début janvier à l’éditeur.

Dominique Diserens

Newsletter