Les cantons romands tâchent de concrétiser l’aide aux médias

impressum réclame une augmentation de l’aide aux médias depuis 2013. Et en 2019, impressum a explicitement enjoint les cantons à promouvoir le journalisme. C'est urgent, on ne va pas attendre que le journalisme soit supplanté par le "Native Advertising" et perde complètement sa crédibilité: www.impressum.ch/fr/content/details/tamedia-viole-le-code-de-conduite-de-la-branche-et-les-directives-du-conseil-suisse-de-la-presse-par-les-publicites-swisscom/ . Les premières approches se développent, notamment dans les cantons de Suisse romande.

uth Le critère de l’aide aux médias n’est pas de savoir si elle est directe ou indirecte, mais si elle est bien au service de la qualité, de la diversité des médias et de l’expertise des journalistes - et non au profit des entreprises médiatiques. Ainsi, les délégués d’impressum l’ont unanimement décidé le 22 mars 2013. Depuis lors, la pression économique sur les rédactions a considérablement augmenté - il ne s'est pas encore passé beaucoup de choses en termes d’aide aux médias. Pourtant les responsables des médias ont eux aussi changé d'avis: si l'Association des médias suisses (Verband Schweizer Medien) s'oppose toujours fermement à une aide accrue jusqu’en 2017, elle réclame soudainement un quadruplement aujourd'hui de l’aide aux médias .

La promotion des médias est un devoir constitutionnel
En 2018, Urs Thalmann a déclaré dans deux publications juridiques  que la Confédération et les cantons sont tenus de promouvoir les médias car le marché ne peut plus offrir la diversité nécessaire, ni la qualité du journalisme. Le financement des médias n’est donc plus une question de goût politique et d’interprétation de l’article constitutionnel de la radio et de la télévision, souvent cité dans ce contexte (qui, par ailleurs, ne fait que répartir les compétences entre la Confédération et les cantons).
Mais la promotion des médias est un devoir constitutionnel. Il résulte du droit fondamental de la liberté d'information, reconnu à la fois dans la Constitution fédérale, dans les constitutions cantonales et dans la CEDH. Pour cette raison, impressum a en 2019 explicitement appelé les cantons au soutien des médias dans une résolution 

Les cantons se mettent en ordre de marche
Alors que cela va lentement à la Confédération et que diverses initiatives parlementaires sont en cours de discussion, certains cantons vont plus vite, notamment en Suisse romande. Cela n’est pas surprenant, étant donné qu’hors des publications de niche, en particulier, Genève n’a pas de journal avec une rédaction complète, mais que la Tribune de Genève est alimentée par un contenu éditorial fait à Lausanne. C’est ainsi que Tamedia «rationalise» la Suisse romande depuis Zurich. Et que d’autre part en deux ans, deux journaux importants de Suisse romande ont disparu, l’Hebdo et le Matin.
À Genève, la Commission économie du Grand Conseil est en train de rédiger une loi sur l’encouragement aux médias écrits visant à soutenir la diversité des médias et a entendu impressum dans ses auditions. Et dans le canton de Vaud, le gouvernement cantonal soumettra bientôt un projet de loi au Parlement. Il est destiné à fournir diverses possibilités de financement aux médias et au journalisme. Ici aussi, la commission responsable a entendu impressum et a été encouragée à trouver des moyens significatifs pour promouvoir les médias. À Fribourg, il y a également des consultations entre impressum , le gouvernement et les rédacteurs en chef.
Une chose est claire: les politiciens ne doivent pas attendre plus longtemps. Sans le journalisme, il n'y a pas de liberté ni de démocratie. Les politiciens qui ont vécu la dictature le savent bien - voir l’i-info sur le discours de la présidente estonienne Kersti-Kaljulaid.

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