Protection contre le licenciement : la Suisse est sur la liste noire de l’ONU

La Suisse est pressée d’agir plus fermement contre les licenciements abusifs de salariés actifs au plan syndical, de membres de commissions du personnel ou de salariés membres de conseils de fondation dans les caisses de pension. La Suisse se retrouve sur une liste noire aux côtés d’Etats comme la Sierra Leone, le Tadjikistan ou la Biélorussie.

dd Concrètement, il est reproché à la Suisse de violer, dans le domaine de la protection contre le licenciement, les droits humains des salariés actifs au niveau syndical. Ces droits sont pourtant garantis par la convention no 98 de l’OIT que la Suisse a ratifiée. En 2004 l’OIT avait déjà signalé au Conseil fédéral que l’indemnisation maximale de 6 mois de salaire, prévue dans le Code des obligations (article 336a al. 2) en cas de licenciement, n’était pas assez dissuasive. L’OIT demandait à la Suisse de fixer l’indemnité maximale à au moins 12 mois de salaire ainsi qu’à prévoir le réengagement de la personne licenciée dans les cas les plus graves.

Le piquant est que cette facture tombe l’année où l’OIT fête à Genève les cent ans de sa création et où la Suisse présidera en juin la Conférence du centenaire de l’OIT.

impressum se rallie à l’USS pour demander que le Conseil fédéral et le Parlement agissent vite pour régulariser la situation qui n’est pas tenable pour un pays comme la Suisse.

Une telle évolution aidera tous les journalistes qui dans leurs rédactions sont membres de sociétés de rédacteurs ou/et de collaborateurs ainsi que de commissions du personnel. Tous les journalistes qui sont actifs pour défendre leurs confrères en faisant preuve de solidarité bienvenue et que l’on salue vivement dans un secteur qui est malmené et en crise.

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