Ce jour Tamedia a annoncés de recettes du groupe de 181 Millions (EBIT). impressum est d’avis que l’excédent de recettes ne doit pas aller aux actionnaires mais aux rédactions qui souffrent de l’actuelle restructuration. impressum demande à ce que ces sommes soient investies dans le journalisme, « core business » de cette entreprise. Si cette entreprise peut fêter cette année son 125e anniversaire, c’est grâce aux journaux et aux journalistes et non pas aux sites commerciaux numériques. impressum demande une fois encore que les bénéfices des sites commerciaux numériques aillent dans le journalisme.
Tamedia doit arrêter de rejeter toute idée de « subvention croisée. Etant donné que la symbiose naturelle entre la publicité et le journalisme a été la combinaison gagnante depuis les débuts de l’existence de l’entreprise, la publicité devrait continuer à financer le journalisme dans le groupe Tamedia.
Si Tamedia refuse de continuer de financer le journalisme, il faut bien alors que l’entreprise marque une ouverture à d’autres modes de financement. impressum critique en particulier la position de Tamedia dans les associations Médias Suisses / Schweizer Medien fermée à toute aide directe publique au journalisme.
impressum dénonce au surplus le climat de travail délétère induit par la restructuration. Il ne se passe pas une semaine sans la rumeur d’un licenciement collectif sans précédent. Pourtant Tamedia a promis que la restructuration lancée en 2017 avec le but principal d’épargnes se ferait sans licenciement au 1er janvier 2018. Dès le 2 janvier, il en allait tout autrement. Il n’y a pas de fatalité à de nouveaux licenciements collectifs. La Direction doit accepter la revendication des rédactions romandes d’un gel des licenciements durant au moins deux ans. Le groupe engrange suffisamment de recettes pour investir enfin dans les rédactions, plutôt que d’attendre que les journalistes partent les uns après les autres, pour dessécher les rédactions jusqu’à les rendre exsangues.
impressum constate par ailleurs que certains titres, comme la Tribune de Genève, perdent leur identité. impressum regrette vivement qu’il n’y ait plus pour la Genève internationale, et la Berne capitale, les deux villes aussi importantes que Zurich, des journaux qui méritent leur nom. impressum regrette la perte massive de diversité induite par la restructuration en cours.