uth La demande est ancienne : impressum a déjà ouvert action en 1991, à l'époque sous le nom de FSJ. Comme des négociations étaient en cours, nous nous étions mis d’accord sur un arrangement provisoire pour pouvoir négocier plus tard une solution à long terme - ou ouvrir à nouveau action. Grâce à cet accord, impressum a obtenu le statut d'observateur dans les négociations CCT. Depuis lors, une représentation d'impressum participe aux négociations CCT et s'engage de manière constructive - mais seulement en tant qu'observateur.
La liberté d'association doit aussi s'appliquer aux prestataires nationaux de service public
De quoi s'agit-il ici ? Tout d'abord de la liberté d'association. Chaque collaborateur de la SSR doit pouvoir choisir l'association qui le représentera auprès de son employeur. C'est un droit fondamental, et c'est justement le plus grand prestataire de service public médiatique qui le refuse. En outre, il semble évident que le plus grand employeur suisse de journalistes conclut un partenariat social avec la plus grande organisation suisse de journalistes.
Cependant, il s'agit aussi d'égalité des droits. De nombreux journalistes ont de bonnes raisons de vouloir rester chez impressum, même s'ils travaillent à la SSR. Tout d'abord, ils veulent être représentés par une organisation indépendante qui leur garantit également, en cas de difficultés, une assurance de protection juridique et un avocat indépendant. Par ailleurs, en tant que journalistes indépendants, ils tiennent à ce qu'impressum ne décide pas en leur nom des recommandations politiques qui n'ont rien à voir avec la politique des médias, comme c'est le cas pour les syndicats de l'USS. En effet, ils veulent pouvoir choisir librement l'association qui les représente, puisque pour cela, 156 francs par an sont déduits de leur salaire. Cette "contribution d'exécution" va en effet exclusivement au syndicat maison, le SSM (Syndicat suisse des mass media) et celle des membres d'impressum aussi.
"Contrat parallèle" signifie dans la pratique adhésion à la CCT existante
Depuis les années 90, des discussions et des négociations ont eu lieu à plusieurs reprises avec la SSR et le SSM. impressum a proposé de nombreuses pistes pour une intégration progressive et harmonieuse d'impressum et de ses membres dans le partenariat social. Cependant, malgré la compréhension des collègues du syndicat maison, impressum s'est toujours vu refuser l'accès à la CCT. Cela n'a pas empêché impressum de toujours défendre loyalement les intérêts des collaborateurs de la SSR et de la SSR elle-même. Cela s'est manifesté de la manière la plus visible lorsqu'impressum a soutenu sans réserve et avec conviction la campagne contre "No Billag". De plus, impressum prend toujours la défense du service public médiatique lors de diverses autres activités politiques. Afin que les efforts de collaboration et de loyauté ne demeurent pas unilatéraux, le Comité central d'impressum a maintenant décidé de revendiquer le partenariat social par voie d'action en justice.
impressum veut donc faire cause commune avec le SSM. Pourquoi la plainte d'impressum porte-t-elle pourtant sur un "contrat parallèle" ? L'appellation prête à confusion et conduit à des malentendus. En effet, il ne s'agit pas de mettre en place une structure parallèle à l'ensemble de celle qui existe grâce à la CCT, comme on le suppose parfois à tort. Ce ne serait ni judicieux ni praticable, et ce n'est pas non plus nécessaire avec le "contrat parallèle". Les organes et groupes de travail existants seraient maintenus – mais avec la participation à part entière d'un membre d'impressum là où cela s'avère utile. Les membres d'impressum seraient désormais égaux en droit et auraient leur mot à dire. La voie du "contrat parallèle", c'est-à-dire d’une CCT de même teneur entre impressum et la SSR, a été choisie pour des raisons juridiques formelles, car il n'était ainsi nécessaire de porter cette action que contre la SSR et non contre les collègues du SSM. Si le SSM et la SSR étaient ouverts à l'adhésion d'impressum à la CCT existante, impressum retirerait immédiatement son action pour ce contrat parallèle. Qu'il s'agisse d'un contrat parallèle ou d'une adhésion, l'effet sera cependant le même.
Les deux variantes mènent à l'égalité des droits. Une fois celle-ci établie, le SSM et impressum collaboreront. Seule une collaboration étroite a du sens et sert les intérêts des employés. L'objectif d'impressum est que le SSM et impressum se concertent, qu'ils se représentent mutuellement, qu'ils définissent des positions communes et qu'ils défendent les employés face à la SSR en unissant leurs forces. Enfin et surtout, qu'on augmente ensemble le taux de syndicalisation à la SSR.
Égalité de traitement pour les représentants d'impressum
Nombreuses personnes qui veulent s'engager pour leurs collègues et qui sont membres d'impressum ont fait l’expérience des inégalités de traitement. L'art. 35 de la CCT stipule par exemple : "Pour l’exercice de leur activité syndicale, les représentant(e)s du SSM bénéficient de congés payés". Même les membres du SSM qui ne s'engagent pas activement obtiennent du temps libre pour participer aux manifestations de la section ou aux assemblées des délégués. Ce n'est pas le cas des membres d'impressum. Cette disposition montre de manière manifeste comment les membres d'impressum sont systématiquement tenus à l'écart du partenariat social. En principe, ils ont le droit d'assister aux commissions paritaires en tant qu'observateurs mais justement, sans droit de codécision, et bien sûr pendant leur temps libre, en dehors des plans de service... Lorsque la direction de la SSR a quelque chose à communiquer à l'organisation des employés ou qu'elle discute de restructurations imminentes, les représentants d'impressum sont toujours tenus à l'écart et la liste n'est pas exhaustive. En fin de compte, cela ne sert à personne si une partie des collaborateurs est exclue du partenariat social. C'est aussi pour cette raison qu'impressum s'efforce de devenir un vrai partenaire social.