Comme nous vous le communiquions le 26 novembre, Tamedia va procéder à une réorganisation structurelle en 4 entités distinctes. A cette occasion, l’éditeur Pietro Supino avait déclaré continuer à s’engager pour un journalisme de qualité qui constitue pour lui un axe incontournable. Pourtant, dans la convocation envoyée aux actionnaires du groupe, il n’est nullement fait mention du journalisme. En revanche, les modifications statutaires annoncées se référent beaucoup au marketing numérique et d’autres affaires similaires.
impressum déplore cette situation et invite le groupe ainsi que son éditeur à passer aux actes, en réinjectant massivement les bénéfices dans la partie rédactionnelle. Cet enjeu est d’autant plus pressant qu’a été publiée hier une prise de position du Conseil suisse de la presse condamnant la pratique de plus en plus répandue du Native Advertising .
Cette pratique avait également été dénoncée par Pietro Supino lui-même, ensemble avec Res Strehle, dans le Handbuch Qualität in den Medien publié en 2017. Il déclarait que « la séparation des contenus imputables à la rédaction et des contenus publicitaires doit être clairement perceptible par les lecteurs. » Ce faisant il rappelait que « les contenus rédactionnels doivent être élaborés de manière indépendante ; ils ne doivent pas être offerts en échange de contenus publicitaires. »
Regrettant l’explosion du Native Advertising, il concluait que «la nécessité d'une claire séparation redevient d’actualité avec l’intérêt croissant porté au Native Advertising ou Brand Journalism.»
impressum ne peut qu’encourager Pietro Supino à faire en sorte que ses actes soient conformes à ses déclarations.