La rédaction ATS approuve la proposition de l’office fédéral de conciliation

Deux des trois revendications principales ont pu être mises en œuvre

Les employé-e-s de plus de 60 ans reçoivent une offre de réengagement avec une protection contre le licenciement. Des aspects essentiels du plan social sont également améliorés. La rédaction de l’ATS a approuvé la proposition de l’office de conciliation. Le conflit de travail à l’ATS est donc terminé. Toutefois, certaines revendications subsistent. La rédaction exige d’être associée à l’avenir à toutes les décisions concernant le personnel. Elle espère un dialogue plus constructif avec la nouvelle direction.

Deux des trois revendications principales du personnel ont pu être mises en œuvre
Par la saisie de l’office de conciliation, la direction de l’ATS a obligé la rédaction à suspendre la grève, du moins temporairement. Aujourd’hui 27 juin, soit environ quatre mois plus tard, les deux parties ont signé l’accord proposé par l’office fédéral de conciliation.

Rappelons les revendications principales formulées par la rédaction auprès de l’office de conciliation:

  • Les licenciements prononcés doivent être suspendus jusqu’à la fin de la procédure de conciliation.
  • Une solution doit être trouvée pour les employé-e-s de plus de 60/61 ans concerné-e-s, qui leur permette d’échapper à la misère.
  • Un bon plan social doit être négocié pour toutes les personnes concernées.

La première revendication avait été adressée à la direction de l’ATS et aurait donc permis la mise en œuvre d’un processus de conciliation sans créer au préalable des faits accomplis. Le conseil d’administration n’a toutefois pas voulu entrer en matière. La rédaction de l’ATS est parvenue à imposer sa deuxième revendication. Les employé-e-s de plus de 60 ans qui ont été licenciés ou qui risquaient de l’être recevront une offre de réengagement aux mêmes conditions qu’avant leur licenciement. De plus, toutes ces personnes bénéficieront d’une protection contre le licenciement jusqu’à l’âge ordinaire de la retraite. Pour les autres collaboratrices et collaborateurs, des améliorations importantes du plan social ont pu être négociées. Un mois de salaire supplémentaire sera ainsi versé à tous les employé-e-s touchés par la restructuration, un fonds doté de 100´000 francs a été instauré pour les cas de rigueur, et les employés dont le taux d’occupation a été réduit ainsi que les stagiaires auront la priorité sur les éventuels postes vacants.

Dans une résolution adressée à la direction, la rédaction exige d’être mieux associée aux décisions ; elle exige aussi une communication plus transparente
L’approbation de la proposition de l’office de conciliation met fin au conflit de travail à l’ATS. Du point de vue de la rédaction, les choses ne peuvent cependant pas continuer comme auparavant. Dans une résolution, elle exige de la nouvelle direction de garantir à la future commission de rédaction de Keystone-ATS au minimum les mêmes droits que ceux dont dispose l’actuelle commission de rédaction. La rédaction exige en outre d’être représentée au conseil d’administration. Car la discussion sur la future stratégie doit être menée avec les journalistes. Il convient donc de garantir une communication ouverte et transparente sur les décisions concernant le personnel et un droit de consultation assorti d’un délai de préavis approprié. Pour assurer le dialogue à long terme, le partenariat social doit être institutionnalisé, afin que l’entreprise soit à nouveau garante de stabilité, de fiabilité et de qualité.

Keystone-ATS doit continuer à fournir un service public
La rédaction de Keystone-ATS se considère comme un prestataire de service public. Elle remplit une tâche de politique d’Etat à travers le service de base en contribuant à la formation démocratique de l’opinion publique et en favorisant l’échange d’informations entre les régions linguistiques. Par conséquent, la rédaction de Keystone-ATS exige que ce principe soit ancré dans les statuts rédactionnels. La nouvelle direction de Keystone-ATS doit y veiller et respecter les principes de la «Déclaration des devoirs et des droits des journalistes». Car «la responsabilité des journalistes envers le public doit primer toute autre responsabilité, en particulier celle qu’ils assument à l’égard de leur employeur et des pouvoirs publics». Ces principes sont également primordiaux pour le succès commercial de l’entreprise.

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