L’initiative contre la SSR fragilise la Suisse

Après le rejet massif de l’initiative «No Billag» en 2018, les opposants à la SSR ont lancé une nouvelle attaque contre le groupe de presse public. Une chose est sûre: l’initiative SSR n’est pas une mesure de réduction budgétaire sans danger. Au contraire, elle affaiblit le service public, menace ses programmes et fragilise ainsi le pays. En ces temps incertains, nous avons besoin d’informations complètes et fiables. La SRF, la RTS, la RSI et la RTR offrent des programmes indépendants et de qualité à l’ensemble du pays. Seul groupe de presse public de Suisse, la SSR informe dans les quatre langues nationales.

 

En réaction à l’initiative SSR, le conseiller fédéral et ministre des médias Albert Rösti (UDC) a ordonné dès l’été 2024 une réduction de la redevance Serafe à 300 francs par ménage à partir de 2027, puis par étapes jusqu’à 2029.

La SSR se trouve donc en pleine phase d’austérité et de transformation, notamment en raison de l’évolution de la consommation des médias et de la concurrence internationale. À cause de la baisse de la redevance Serafe, ce indépendamment de l’initiative, elle se voit déjà contrainte d’économiser quelque 270 millions de francs d’ici à 2029, ce qui correspond à une réduction budgétaire de 17 %.

Dans la campagne contre l’initiative SSR, l’association Médias souverains suisses est soutenue par une large alliance issue des domaines du sport, de la culture, de l’économie, de la politique, des médias, de la société et des sciences.

  1. Pour assurer la sécurité du pays, il est primordial d’avoir accès à des informations fiables. Dans un contexte mondial devenu dangereux, la Suisse peut compter sur la SSR qui présente avec sérieux l’actualité et ses enjeux. Cette qualité de l’information ne doit pas être détruite!

  2. Grâce à la SSR, toutes les régions de Suisse disposent de leurs propres chaînes de télévision et de radio, dont les programmes sont appréciés. La SRF, la RTS, la RSI et la RTR assurent également une présence là où les médias ont presque disparu. Une SSR forte représente un atout majeur pour les personnes vivant en dehors des grands centres urbains.

  3. La SSR est notre bouclier dans la bataille contre l’invasion des fausses nouvelles. Elle garantit la vérification des faits et dispose d’un réseau de correspondantes et correspondants pouvant confirmer les informations directement sur place. L’avenir de notre démocratie dépend fortement de la solidité et de la qualité de nos médias publics.

  4. La redevance constitue une protection très importante. Elle est en effet le gage de l’indépendance de la SSR. Elle n’a pas à prendre en compte les intérêts de propriétaires privés, ni le nombre de clics générés par ses prestations. Cette liberté garantit un journalisme dont le rôle est de diffuser l’information et non pas de la monnayer. La SSR peut ainsi remplir sa mission de manière indépendante et fidèle au principe de service public.

  5. La SSR a déjà introduit un plan d’économies considérables. L’initiative SSR la contraindrait à réaliser des coupes massives dans son offre. Dès lors, de nombreux programmes plébiscités tels que la série «Tschugger», les émissions de fond comme «Docu réactions» ou encore les émissions sportives en direct ne pourraient plus être produits. La culture et le sport suisses perdraient ainsi une plateforme essentielle.

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