La Suisse stagne au classement mondial de la liberté de la presse

À l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le 3 mai, Reporters sans frontières (RSF) publie son nouveau classement mondial de la liberté de la presse pour l’année 2025.

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Politique des médias frileuse, environnement législatif qui manque de protections, fragilité économique, nombreuses sont les causes qui maintiennent la Suisse au 9ème rang du classement mondial de la liberté de la presse. Elle se situe ainsi parmi les pays où la situation est jugée « plutôt bonne ». Pour Etienne Coquoz, codirecteur d’impressum : « Non seulement la Suisse peut faire mieux mais surtout, elle le doit ».

Dans la lignée des années précédentes, 2024 aura été à nouveau marquée par des restructurations d’une ampleur rare au sein du paysage médiatique suisse. Si la diversité des médias s’en trouve menacée, à terme, c’est la qualité qui en sera impactée. Le constat est simple : on ne peut pas faire mieux avec moins. En parallèle, la politique des médias, elle-aussi, continue de stagner, alors que l’urgence se fait de plus en plus ressentir. L’aide aux médias doit donc être revue en profondeur et « doit avoir pour but de soutenir les médias dans leur nécessaire transition numérique et de leur permettre de retrouver à terme un modèle d’affaires pérenne » selon RSF.

Durcissement des mesures provisionnelles à l’encontre des médias, répression relative à une potentielle violation du secret bancaire, le terrain législatif n’est pas en reste. En effet, selon l’art 47 de la loi sur les banques, toute personne utilisant à son profit ou au profit d’un tiers des données bancaires volées peut désormais se rendre coupable de violation du secret bancaire, même si elle est extérieure à l’établissement concerné et même si elle n’exerce aucune fonction dans le domaine bancaire. Si la portée juridique de cette disposition n'est pas encore entièrement claire, elle fait peser un risque sur les médias suisses. Pour impressum – les journalistes suisses, une application stricte de cette disposition légale aux journalistes constituerait d’ailleurs une grave ingérence dans la liberté de la presse et dans le droit d’informer.

A l'occasion de cette journée mondiale pour la liberté de la presse, impressum rappelle son initiative pour lutter en faveur de la liberté de la presse et au droit des citoyennes et citoyens à une information de qualité. Les procédures-bâillons (SLAPP = strategic lawsuit against public participation) peuvent être utilisées comme un instrument juridique pour intimider les journalistes et entraver la liberté de la presse. Pour contrer cette menace, impressum propose ainsi un service de conseil assuré par son équipe de juristes spécialisés. L'objectif est de sensibiliser les journalistes et d'agir en amont des publications afin d'éviter les procédures-bâillons et de garantir la liberté de la presse.

Impressum continue de défendre la liberté de la presse en Suisse et reste déterminée à œuvrer en faveur des journalistes et des professionnels des médias confrontés à des défis économiques et structurels. Elle continuera à plaider pour des conditions de travail justes et équitables.

impressum 
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